Leguide.info : dans la préfecture de Labé pas moins de 10 410 naissances ont été enregistrées seulement en 2022. La commune de Popodara a notifié le plus grand chiffre des CR avec 762 naissances. Ce qui développe l’explosion démographique caractérisée par le non espacement des naissances à Labé. Pendant ce temps 6 femmes décèdent par jour en Guinée en donnant la vie selon une étude révélée lors de l’atelier ténu à Labé.
« C’est suite à la participation de notre maire à l’atelier de 2022 à Kindia, il a fait la restitution. Il nous a informé que la planification est une charge pour la commune. Nous avons voté une ligne budgétaire dans notre Plan Annuel d’Investissement (PAI 2023). On a estimé un coût de 2 000 000 GNF (deux millions de francs guinéens) pour venir en aide à notre service sanitaire. Et le maire a dit qu’il faut lier la parole à l’acte. Nous avons alimenté la ligne budgétaire » se félicite Mamadou Yéro Diallo, conseiller communal de Popodara.
Le président de l’association nationale des communes des Guinée se réjouit du sérieux qui caractérise les débats autour de la planification familiale dans les communautés guinéennes.
« Il se trouve que la santé communautaire est un domaine transféré aux collectivités. La planification familiale est un sujet tellement important que le gouvernement s’est engagé à prendre en charge 50% des ressources qu’on alloue dans l’achat des médicaments. Donc nous sommes sortis pour une mission de suivi, parce qu’en 2022 il y a eu des séries de formations dont 30 collectés ont pris. Elles ont pris des engagements. Donc nous venons voir quels sont qui ont bougé. Nous avons fini l’étape de Kindia, Mamou et Labé. Popodara et Hafia ont respecté leur engagement. J’étais très émerveillé dans la salle d’entendre que le représentant (conseiller communal) de Popodara dire qu’ils ont inscrits de 2 000 000 GNF (deux millions de francs guinéens) en faveur de la planification familiale. Et quant à Hafia a déjà acté, c’est dans le budget. Nous invitons les autres collègues d’en faire autant, ils ont pris des engagements. Ils sont informés de l’importance et l’enjeu de la planification familiale dans leurs communautés », explique Oumar Camara, président de l’association nationale des communes de Guinée par ailleurs maire de la commune urbaine de Faranah
Elhadj Mamadou Dabata Diallo, le maire de la commune de rurale de Hafia s’engage à mieux impliqués pour la mobilisation des ressources. « Nous avons voté une ligne budgétaire de 2% pour l’achat et l’apprivoisement des produits contraceptifs. Nous allons beaucoup plus agir dans la sensibilisation. Nous allons même impliquer les imams dans la démarche parce qu’elle est importante », s’engage le maire.
L’un des acteurs de la localité de Hafia nous a expliqué le processus qu’ils utilisent pour véhiculer le bon message à la bonne cible et au bon moment.
« Sans la planification familiale il n’y aura pas de développement. Donc nous avons prévu ligne budgétaire de 2% alloué à la santé, mais nous n’avons pas pu mobiliser les ressources mais nous comptons sensibiliser surtout les gérant de téléphonie mobiles et les stations de services qui se trouve dans notre localité les explique l’importance de la planification familiale pour qu’il nous aides alimenter notre ligne budgétaire. La planification se passe très bien à Hafia surtout au niveau du centre universitaire avec la collaboration du président du conseil des étudiants chaque mois nous passons là-bas pour faire la sensibilisation. Au niveau du district aussi ont fait des rencontres mensuelles et le tour du district pour amener les femmes à comprendre aux femmes que la planification familiale c’est n’est pas pour arrêter les naissances mais c’est pour espacer les naissances et elles nous écoutent et nous comprennent », explique Mamoudou Diallo, président du comité hygiène et santé de Hafia (COSHA).
L’enjeux est dont entant important qu’on apprend que « chaque jour, 6 femmes meurent en donnant la vie en Guinée, soit 2190 âmes perdues.»
Le Ministère de la Santé et l’Hygiène Publique à travers la direction nationale de santé familiale et son partenaire l’UNFPA suivent de très près l’application des engagements liés à l’utilisation des méthodes contraceptives.
Mamoudou Boulléré Diallo, +224 621 65 15 73
