Leguideinfo.net : le crime s’est produit dans la matinée de ce jeudi 20 mars 2025 à Kankan. Adama Konaté, une mère de famille âgée d’une quarantaine d’années a été mortellement poignardée par son petit-ami selon des témoignages. Le présumé auteur Bangaly Traoré, avec qui elle aurait une relation amoureuse. Cet acte criminel s’est produit au quartier Banakoroda, et a provoqué la colère des jeunes du secteur, contre les forces de l’ordre.
Le parquet de Kankan s’est déjà saisi de l’affaire.
« C’est un drame qui trouble l’ordre public. Il s’agit d’un crime pénalement répréhensible, probablement motivé par la passion. Une enquête judiciaire est ouverte et l’auteur des faits, actuellement en garde à vue, sera déféré dans les prochaines heures », déclare, Marwane Baldé, procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Kankan.
Les témoignages sans appel. M. Konaté soupçonne sa copine de vouloir l’empoisonner. Il s’est alors rendu justice.
« J’étais venu déposer un client au marché quand j’ai vu cet homme et cette femme en train de discuter. J’ai prêté attention : l’homme insultait la dame, la qualifiant de traître. Ensuite, il est entré dans un magasin et en est ressorti avec un bidon, déclarant qu’il contenait du poison et qu’il allait tuer la dame. Avant même d’achever ses mots, il l’a poignardée. La dame est tombée à terre. La population voulait l’attaquer, mais comme il tenait encore le couteau, personne n’a osé s’approcher. Je suis alors parti immédiatement informer la gendarmerie, qui se trouve tout près. Les gendarmes sont arrivés sur les lieux, mais ils sont restés immobiles, sans intervenir pour secourir la victime. Si la gendarmerie et l’ambulance avaient agi rapidement, la dame ne serait peut-être pas morte. C’est seulement lorsque la population s’est révoltée contre l’agresseur, en lui jetant des pierres, qu’il a tenté de fuir et a lâché le couteau. C’est à ce moment que la gendarmerie l’a finalement interpellé. La foule, furieuse contre l’inaction des gendarmes, les a attaqués avant d’être repoussée par des gaz lacrymogènes », a expliqué Alimou Diallo.