Leguideinfo.net : La littérature haïtienne, riche de ses voix multiples et de ses imaginaires foisonnants, continue d’écrire ses plus belles pages à travers des initiatives qui mettent en lumière le talent de ses fils et filles. C’est dans cet élan que s’inscrit aujourd’hui la résidence d’écriture du poète et écrivain Clément II BENOÎT, figure incontournable de la scène littéraire francophone, actuellement accueillie dans la ville des Cayes, perle du Sud et carrefour historique des luttes et des espérances haïtiennes.
Pendant quinze jours, grâce à l’hospitalité chaleureuse de l’Hôtel La Cayenne, sous la direction attentive de Mme Linda Delain Chalviré, l’auteur bénéficie d’un cadre privilégié où se mêlent quiétude, beauté naturelle et effervescence culturelle. Plus qu’un simple séjour, cette résidence se présente comme une immersion totale dans l’âme d’une ville qui, depuis toujours, respire poésie, mémoire et inspiration.
Une tradition littéraire qui se perpétue
S’installer dans un lieu pour écrire, c’est accepter que les paysages, les visages et les histoires du quotidien deviennent compagnons d’écriture. Clément II BENOÎT s’inscrit ainsi dans une longue tradition littéraire où chaque résidence est un pont entre l’intime et l’universel. Dans les rues des Cayes, dans les bruissements de la mer et les échos des marchés, il trouve la matière vivante de sa création, matière qu’il transforme en poèmes, en images et en mots qui résonneront bien au-delà des murs de l’Hôtel La Cayenne.
Une œuvre déjà riche et porteuse d’avenir
Auteur de recueils marquants tels que Tach solèy, Koulè lapli et Nanm vil Okay, Clément II BENOÎT a su donner une voix aux paysages et aux sensibilités d’Haïti. Ce dernier recueil, né d’une résidence à l’Hôtel Florita de Jacmel, portait déjà la marque d’un attachement profond à la ville des Cayes. Cette nouvelle étape, dans un lieu qui lui est cher, ne peut que approfondir ce dialogue entre l’écrivain et le Sud, entre l’homme et son territoire.
Des soutiens engagés pour la culture
Cette résidence n’aurait pu voir le jour sans l’engagement et la solidarité d’acteurs convaincus que la culture reste l’une des clés essentielles du développement et de la dignité nationale. Parmi eux, citons Mme Carla Tiphète, Jean Robert Carrié (PDG de Prestige Multi-Services), Me Jean Yves Olivier, Jean Clergé Durand, ainsi que M. Pierrot François, président du Rotary Club des Cayes (District 7020). Leur appui témoigne d’une conviction commune : la littérature n’est pas un luxe, mais une nécessité, une lumière qui éclaire nos consciences et élève nos sociétés.
Un suivi critique et académique
Le travail de l’écrivain est accompagné et suivi avec attention par des personnalités du monde littéraire et académique. Jean Armoce Dugé, écrivain, critique littéraire et secrétaire perpétuel de l’Académie des Arts et des Lettres de Limbé, apporte un regard critique et bienveillant à cette démarche. De son côté, le Dr Joseph, écrivain et président élu du Rotary Club des Cayes, s’inscrit dans une logique d’accompagnement qui relie la littérature à l’action sociale et communautaire.
Une portée symbolique et culturelle
Au-delà du projet personnel de Clément II BENOÎT, cette résidence d’écriture aux Cayes symbolise un acte de résistance culturelle et une affirmation identitaire. Elle rappelle que, même dans un pays traversé par les défis, la création artistique reste une force de vie, un souffle qui refuse le silence et l’oubli. Elle renforce également les liens entre écrivains, institutions et communautés locales, ouvrant la voie à d’autres projets littéraires, culturels et éducatifs.
Ainsi, ce séjour ne sera pas seulement un temps de production poétique, mais aussi une semence jetée dans le sol fertile de la mémoire et de l’avenir haïtien. Les mots qui naîtront dans les chambres de l’Hôtel La Cayenne voyageront loin, portant avec eux les couleurs, les senteurs et les rêves du Sud.
Cette résidence représente une étape importante dans le parcours de Clément II BENOÎT et, plus largement, dans la dynamique culturelle haïtienne. Elle est le signe que la littérature reste vivante, vibrante, et capable de rassembler autour d’elle des forces diverses pour célébrer la beauté, l’héritage et l’avenir d’Haïti.
Fatisha Audray DORESTHAN
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