Leguideinfo.net : Plusieurs jours après la tenue du référendum, la grogne monte au sein des membres des bureaux de vote dans la sous-préfecture de Dogomet, préfecture de Dabola. Ces acteurs clés du processus électoral affirment n’avoir pas reçu la totalité des primes qui leur étaient promises pour leur participation à l’organisation du scrutin. Une situation qui suscite colère et interrogations dans la localité. Ces dénonciations devenues quotidiennes touchent quasiment toutes les circonscriptions.
Selon les témoignages recueillis sur place, chaque membre devait percevoir une somme de 600 000 pour les présidents de bureaux, 550 000 GN pour les secrétaires et 350 000 GNF pour les accesseurs de bureaux, les 50 000 GNF pour chaque membre est le frais de transport et mangé tout au long de la journée électorale.
« Nous sommes vraiment très déçu de nos autorités locales en charge du scrutin, qui refusent de nous donner tout l’argent qu’on devait percevoir, hier ils nous ont donné 250 000 GNF et d’autres 200 000 GNF mais d’appel en appel, nous avons appris que d’autres villes ont reçu 600.000, ainsi nous avons décidé de manifester à la commune, en voyant la situation les autorités on fait semblant d’aller chercher le reste de l’argent à Dabola et aujourd’hui certains ont reçu encore 300 000 GNF, mais ils nous doivent toujour encore une partie mystérieusement disparu. Jusqu’à présent, aucune explication claire ne nous a été donnée, chacun rejette la responsabilité sur la hiérarchie», déplore un président de bureau de vote sous couvert d’anonymat.
Les regards se tournent vers les autorités locales et les responsables chargés de la gestion des fonds électoraux. Certains habitants accusent ouvertement une mauvaise gestion du budget alloué. « C’est un manque de respect pour ceux qui ont travaillé sous la pluie et le soleil afin que le référendum se déroule normalement », fulmine Alseny Keïta, citoyens de la localité.
Du côté de l’administration, le silence reste pour l’instant la règle. Contacté par notre rédaction, un responsable du scrutin expliqué : « Ce qui est clair, ce que le paiement des membres du bureaux se fait ainsi : présidents (250 000 GNF/jr fois deux) ce qui fait 500 000 GNF plus 45 000 GNF pour le mangé et (200 000 GNF/jr fois deux) pour les secrétaires et accesseurs. Mais les personnes mal intentionnées donnent des fausses informations. S’ils font pas attentions une plainte sera portée contre eux pour diffamation.>> indique cet acteur du scrutin référendaire.
Cette affaire qui touche plusieurs localités relance le débat sur la transparence dans la gestion des fonds électoraux en Guinée. Alors que le référendum était censé être une étape démocratique majeure, ce retard et ce manque de clarté dans le paiement des primes viennent ternir la confiance entre les citoyens et les institutions.
En attendant une issue, les membres des bureaux de vote de Dogomet menacent d’organiser des sit-in devant la sous-préfecture si leurs revendications ne sont pas entendues dans les prochains jours. D’ailleurs c’est cette méthode qu’à appliquée les agents de Labé pour être rétablis dans leurs droits.
Olladi ibrahima
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