Leguideinfo.net : Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), bien que dissous par le pouvoir en place à Conakry, n’hésite pas à pointer du doigt le gouvernement dans l’enlèvement de Maître Mohamed Traoré, avocat et ancien membre démissionnaire du Conseil National de la Transition (CNT). Dans un communiqué publié ce samedi, 21 juin 2025, le FNDC accuse directement le pouvoir en place d’avoir orchestré cette disparition, qualifiant l’acte de ‘’folie liberticide’’ et de « dérive autoritaire’’.
Le FNDC accuse les « forces spéciales »
Selon la cellule de communication du FNDC, «la junte Guinéenne dirigée par Mamadi Doumbouya a franchi un nouveau cap dans la répression en faisant kidnapper le bâtonnier Mohamed TRAORÉ, avocat émérite et défenseur reconnu des droits de l’homme en Guinée. »
Le communiqué du FNDC rappelle avoir alerté dès décembre 2024 d’un « projet d’enlèvement de Maître Mohamed TRAORÉ par des éléments des forces spéciales placés sous l’autorité de Mamadi Doumbouya. » Le FNDC insiste sur l’ironie de la situation, notant que Me Traoré défendait lui-même M. Saadou Nimaga, une autre personnalité qui aurait été victime d’un enlèvement en Guinée.
Appel à la libération immédiate et à la mobilisation
La Coordination nationale du FNDC a « condamné fermement cette pratique d’un autre âge » et ‘’exige la libération immédiate de Maître TRAORÉ, enlevé dans des conditions inacceptables par des éléments des forces spéciales.’’
Le Front a également exprimé son ‘’soutien indéfectible à la famille de Maître Mohamed TRAORÉ ainsi qu’au barreau de Guinée.’’
En conclusion de son communiqué, le FNDC lance un appel à la mobilisation : « La mobilisation des Guinéens épris de paix, de justice et de démocratie est aujourd’hui plus que jamais indispensable pour sortir notre pays de cette dérive autoritaire et de cette barbarie assumée par Mamadi Doumbouya. » Le communiqué se termine par la devise : « Ensemble Unis et Solidaire, Nous Vaincrons. »
Cette déclaration du FNDC met en lumière les tensions entre l’opposition et le pouvoir de transition en Guinée, et soulève de vives inquiétudes quant à la situation des droits de l’homme dans le pays.
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