Leguideinfo.net : l’acte 2 du projet Initiation des jeunes aux instruments traditionnels, lancé à Conakry. C’est l’auditorium du centre culturel franco-guinéen (CCFG) qui a abrité ce vendredi 25 juillet 2025 la cérémonie de lancement du deuxième acte du projet intitulé “Initiation des jeunes aux instruments traditionnels en voie de disparition”. Cette année, ils seront plus de 40 jeunes issus de différents orphelinats de Conakry et périphéries à apprendre 5 instruments traditionnels qui ont joué un rôle crucial dans l’évolution et le rayonnement de la culture guinéenne mais hélas fortement menacés de disparition d’où le thème “initiation de 50 jeunes issus de milieux défavorisés à 5 instruments traditionnels en voie de disparition”. Il s’agit notamment du Gnegnerou, de la Calebasse, du Boté, du Tambinrou et du Siko.

Ce projet est l’œuvre du centre international de percussions à travers le ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat. Et à en croire le directeur général de cet établissement public administratif à caractère artistique, cette activité est une véritable seconde chance pour les bénéficiaires. « Cette formation a pour vocation d’inciter ces jeunes à jouer continuellement à ces instruments traditionnels en voie de disparition mais aussi de stimuler leur créativité, leur sens de rythme et leur esprit d’équipe pour les lancer à la conquête du marché international de la musique, bref une énorme chance de réussite », a tout d’abord lancé Michel Théo Lamah. Il ajoute que : « Parmi les bénéficiaires de ce projet il y aura également des maîtres instrumentistes traditionnels, des musiciens traditionalistes, des amateurs de la musique traditionnelle et des fabricants d’instruments traditionnels ».

Parmi les nombreuses causes identifiées dans la perte d’influence et la disparition de ces 5 instruments traditionnels, figurent entre autres la mondialisation, la modernité, le manque de transmission intergénérationnelle. C’est donc pour inverser cette tendance et redorer le blason de la culture guinéenne que des partenaires comme la fondation orange Guinée se sont engagés à appuyer et accompagner ce présent projet.

« C’est avec une grande fierté que la fondation Orange Guinée participe au lancement officiel de ce projet novateur. La collaboration avec le CIP n’est pas nouvelle, nous avons déjà eu l’honneur d’être en partenariat à travers le festival du Djembé où la fondation pour renforcer son engagement pour le rayonnement de la culture guinéenne avait subventionné la formation et la récompense des jeunes talents distingués lors des compétitions artistiques. Cette nouvelle initiative vient prolonger ce lien précieux et renforcer notre engagement commun pour la sauvegarde et la transmission du patrimoine culturel guinéen. En soutenant des projets comme celui-ci, nous affirmons notre volonté de donner une chance à chaque jeune de révéler son potentiel créatif, préserver les savoirs et traditions qui font la richesse de notre identité collective, créer des passerelles entre culture et inclusion sociale », a rassuré Fatoumata Sylla, représentante de l’administratrice générale de la fondation orange Guinée.
Cette démarche du ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat à travers le centre international de percussions a pour objectif, sauvegarder et valoriser les instruments traditionnels guinéens en voie de disparition. Elle s’inscrit également dans le programme de valorisation du patrimoine culturel national lancé par le ministre Moussa Moise Sylla. Il participe à la redynamisation de nos pratiques artistiques traditionnelles et à la création de nouvelles vocations dans le domaine des arts.

« Ce projet traduit de manière concrète la vision du ministère qui est de préserver, transmettre et valoriser notre patrimoine culturel tout en favorisant l’inclusion sociale et le développement personnel de la jeunesse. A travers cette belle initiative, ce sont des savoirs ancestraux qui sont remis à l’honneur et des instruments menacés comme le Botté, le Gnegnerou, le Tambinrou, le Siko, la calebasse qui retrouvent leurs voix et des jeunes souvent éloignés de l’accès à la vie publique, qui découvrent une nouvelle voie d’expression, de dignité et d’espoir », s’est félicité Nènè Satourou Diawara conseillère chargée des questions de culture et d’artisanat au même département.

Naby boté Soumah, Aboubacar Sidiki Camara, Dembo Kouyaté, Abdoulaye Camara et Amara Sara Diallo sont les 5 maîtres qui se relaieront tout au long de ce rendez-vous culturel dans le but de léguer leur savoir-faire artistique à ces 50 jeunes bénéficiaires. Les activités de cette deuxième édition se poursuivront jusqu’au 25 août prochain, soit un mois au jardin du 2 octobre à Conakry.
Pour rappel, 20 jeunes avaient bénéficié de ce projet lors de sa première édition en 2024.
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