Leguideinfo.net : Alors que le climat d’insécurité continue de ravager Haïti, deux événements récents viennent illustrer l’ampleur de la crise : l’arrestation de l’ex-sénateur Nenel Cassy pour ses liens présumés avec des gangs armés, et le drame conjugal impliquant une policière ayant tué son compagnon violent.
Le samedi 2 août 2025, Nenel Cassy, ancien sénateur des Nippes, a été arrêté par la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) dans un restaurant de Pétion-Ville. Recherché depuis février pour complot contre la sûreté de l’État, financement d’organisations criminelles, complicité d’assassinat et association de malfaiteurs, il est soupçonné d’avoir entretenu des liens avec des groupes armés actifs dans la capitale, notamment Fantom 509 et une faction dissidente à Mariani. Son arrestation intervient après plusieurs sanctions internationales, notamment des États-Unis et du Canada, pour corruption et implication dans la violence des gangs. Cassy rejette les accusations, dénonçant une manœuvre politique, et réclame un procès public et équitable.
Ces deux affaires surviennent dans un contexte où les gangs armés contrôlent près de 90 % de la capitale, selon les Nations unies, et où plus de 5 600 personnes ont été tuées en 2024. Malgré le déploiement de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) menée par le Kenya et le soutien de la Police nationale d’Haïti (PNH), la situation reste chaotique. Les gangs s’adaptent, renforcent leurs tactiques, utilisent des drones, des tranchées, des boucliers humains, et continuent de terroriser la population.
Un an après l’arrivée de la force multinationale, aucune amélioration notable n’a été constatée sur le terrain. Les principales routes nationales restent sous le contrôle des groupes armés, et Port-au-Prince demeure une ville assiégée. Ni la PNH, en manque de moyens, ni la force internationale, dont le mandat semble flou et les actions limitées, n’ont réussi à contenir la puissance de feu et l’organisation des gangs. La population, livrée à elle-même, ne perçoit plus la présence de l’État que par son absence.
Dans ce contexte, l’arrestation de figures politiques liées aux gangs pourrait marquer un tournant. Mais la route vers la justice, la sécurité et la reconstruction nationale reste longue, incertaine et semée d’embûches.
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