Leguide.info: Aucun ultimatum de la Primature n’a conduit à la libération faite par le parquet général de Foniké Manguè et compagnie. Contrairement à ce qu’on tente de faire croire à l’opinion publique pour tenter de ternir les actions salvatrices d’un Garde des sceaux qui s’est toujours battu pour le rayonnement d’une justice impartiale, neutre et à visage humain. a soutenu ce jeudi 11 mai 2023 un proche du ministre Charles Wright qui a requis l’anonymat interrogé par notre rédaction.
Pour lui, tout a commencé le lundi 8 mai 2023, lorsqu’on avait vu le Premier Ministre, chef du Gouvernement Dr Bernard Gomou en compagnie du garde des sceaux, ministre de la justice et des Droits de l’Homme au centre islamique de Donka pour répondre dans un élan de solidarité gouvernementale à l’invitation des autorités religieuses en vue d’examiner les préalables formulés par les Forces Vives de Guinée.
« En sa qualité de technicien, des débats fructueux allant dans le sens de l’apaisement, de la quiétude sociale et de la paix ont eu lieu en l’absence des représentants des Forces Vives de Guinée. Notre source nous apprend qu’il a été demandé par les religieux au nom de la paix au ministre de la justice et des Droits de l’Homme de mettre à leur disposition les activistes de la société civile notamment Oumar Sylla ‘’Foniké manguè’’, Ibrahima Diallo et Billo Bah.
Ils ont rappelé que cette démarche leur permettra de ne pas perdre de crédibilité mais aussi de sauver les actions de paix en vue de la réussite des actions gouvernementales et de faciliter l’intégration de tous les acteurs dans le cadre de dialogue en cette période de transition.
Cette demande a été appuyée par des arguments religieux allant dans le sens de la concession qui peut être faite pour la paix et la quiétude sociale. Pour œuvrer dans le sens de l’apaisement, laquelle position est partagée par tous les membres du gouvernement, le Garde des sceaux a pris l’engagement d’œuvrer pour que la justice fasse parler son visage humain dans l’intérêt supérieur de la paix en mettant au-dessus de toute autre considération et surtout pour honorer les religieux et aider le Gouvernement à trouver l’équilibre entre les exigences légales et celles sociales de paix, de quiétude et de dialogue entre tous les guinéens comme prône la vision du chef de l’Etat, Colonel Mamadi Doumbouya », a déclaré cette source proche du ministre.
Quelles ont été les démarches après cette rencontre ? Notre interlocuteur nous indique que ce même lundi, le Garde des sceaux a invité les avocats généraux Près la Cour d’Appel de Conakry, en sa qualité de chef de tous les magistrats du ministère public à faciliter la rencontre entre les autorités religieuses et les détenus en présence du Directeur de l’Administration pénitentiaire.
Le Premier Ministre ne pouvant pas s’associer à cette procédure judiciaire, n’a pas continué le chemin avec les religieux dans l’enceinte de la Maison Centrale. Cette mission a été conduite par le ministre de la justice qui a réceptionné les autorités religieuses avant de les laisser avec ces cadres pour éviter toute confusion au niveau de cette rencontre purement sociale et humanitaire.
Les religieux ont-ils posé des conditions aux détenus pour leur libération éventuelle ? Ce proche du ministre Charles Wright soutient que contrairement aux communications faites par le conseil Me Béavogui sur les antennes de la RFI et d’autres médias nationaux, aucune autorité religieuse n’avait signifié quelque condition que ce soit pour une éventuelle mise en liberté au cours de la rencontre à la maison centrale de Conakry.
« De source proche du dossier, les autorités religieuses ont expliqué leur démarche auprès de la justice pour faciliter leur mise en liberté avant la tenue de leur procès. En réponse, les détenus avaient suggéré aux religieux d’accepter qu’ils se mettent en rapport avec leurs avocats avant de se prononcer sur cette démarche des religieux.
Pendant ce temps, la Cour Suprême en toute indépendance décisionnelle traitait la procédure qui avait connu un certain dysfonctionnement dans la transmission de la requête aux fins de pourvoi formulée par le parquet général, contre lequel le Garde de sceaux s’était insurgé et avait promis de suspendre le chef de greffe au moment où il était en séjour médical à l’étranger.
Ce dysfonctionnement avait été réglé avant son arrivée à Conakry et le dossier transmis à la Cour Suprême, qui avait finalement rejeté le pourvoi le mercredi 10 mai 2023 », explique-t-il
Que s’est-il passé par la suite ? Notre source affirme que lorsque les religieux étaient informés par voie de presse de cette décision de la Cour Suprême, qu’ils sont revenus à la charge auprès du ministre de la justice pour tenter d’obtenir la mise à disposition de Oumar Sylla ‘’Foniké manguè’’ et autres, en attendant l’ouverture de leur procès et pour faire baisser la tension, des violences qui commençaient à faire des conséquences fâcheuses dans le pays.
« C’est dans cette optique que le Garde des sceaux a reçu le même mercredi les religieux au département de la justice en réitérant les mêmes propos et les mêmes demandes de mise à disposition au nom de la paix même si cela pourrait être perçu par certaines opinions comme une faiblesse de la justice et une violation de la procédure.
C’est sur ces demandes persistantes et pour apaiser le climat social au nom de la paix que le Garde des sceaux a invité le Procureur Général, dont le pourvoi avait été rejeté, à faire violence sur lui en prenant en compte lesdites demandes pour permettre aux détenus de comparaître librement dans un procès juste et équitable.
Cette décision a été portée à la connaissance de toutes les parties prenantes, démontrant ainsi le visage humain de la justice. Ceux qui accusaient le Garde des sceaux comme facteur de blocage s’érigent désormais en défenseurs de la légalité en inventant de toute pièce les informations faisant état :- d’un prétendu ultimatum du Premier Ministre fait vis-à-vis du Garde des sceaux pour la libération de Foniké manguè et compagnie ; la réduction de sa garde ; sa prétendue présentation d’excuses auprès du Premier Ministre ;Exclusion en conseil interministériel et autres.
Le Garde de sceaux a pourtant participé au conseil interministériel le mardi et la veille, étant en compagnie du Premier Ministre au dialogue avec les religieux. Certains avocats dont les dossiers sont pendants devant les juridictions auraient poussé le Conseil de l’Ordre des Avocats à faire une déclaration, qui est curieusement une première, sans prendre le temps de venir rencontrer le Garde de sceaux pour discuter de ce qu’ils qualifient de dysfonctionnements de la justice guinéenne » Regrette notre interlocuteur.
La justice a une valeur humaine et la finalité de la loi est le maintien de la paix et de la quiétude sociale. Pour cela, aucun sacrifice n’est vain dans l’intérêt supérieur du peuple souverain de Guinée, au nom duquel la justice est rendue. En attendant, le Garde des sceaux vient de réparer le retard de traitement d’une procédure qui a fait l’objet de plusieurs recours. a martelé ce proche du Garde des sceaux.
Lerenifleur224.com
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