Leguideinfo.net : à lui seul il a trois métiers dans son arc mais ne trouve pas un emploi stable. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’à cette allure un seul métier ne suffit plus pour s’épanouir en Guinée à écouter le témoignage de ce jeune conducteur taxi-moto. Il dit être un mécanicien auto, doublé d’un chauffeur de poids léger. Mais faute d’emploi garantie, il pratique le taxi-moto. Sauf qu’il le fait avec une endurance étonnante. A bord de sa moto, il transporte jusqu’à 15 bidons de 20 litres. Nous l’avons croisé à Kagbelen récemment érigée nouvelle commune urbaine du grand Conakry. Tenez-vous bien, le mauvais de la route n’inquiète pas Moriba Sagno.
«Je suis à Conakry depuis 2016, j’avais commencé d’apprendre la mécanique là-bas mais ici que j’ai terminé. J’avais aussi fait l’auto-école. Nous faisons le taxi moto parce qu’il n’y a pas de travail. Parfois mes patrons m’appellent, je pars à la maison pour dépanner les véhicules ici encore», relative le jeune conducteur de Taxi-Moto.
Il évoque l’autre particularité qui a attiré notre attention, sa manière d’embarquer les bagages. À bord de sa moto, il dit être capable de transporter jusqu’à 15 bidons de 20L. « Je fais comme si c’était un véhicule.» Mieux, il parcourt des longues distances. Le jeune Sagno dit avoir déjà fait trois voyages à moto entre Conakry et N’zérékoré soit quelque chose de 1 000 kilomètres. Le mauvais état de la route ne le stress pas. « Si la moto est en bon état, je peux y aller sans problème. J’ai déjà fait trois voyages sur N’zérékoré»
D’habitude, les transporteurs de vin blanc sont répités dans le charmegent de bagages, mais pour Moriba son expérience est ailleurs. « Je n’est jamais transporté le vin blanc», jure-t-il.
Le chauffeur doublé de mécanicien cherche activement un emploi stable de conducteur de véhicule poids léger. « Je me débrouille juste avec le taxi moto mais je cherche un autre emploi», explique Moriba Sagno.
Comme lui, ils sont nombreux les jeunes guinéens qui ont décidé de rester au pays et qui se débrouillent à travers la pratique du taxi-moto. Métier qui s’impose comme une alternative au manque d’emploi mais au comme d’un transport en commun suffisamment disponible. Mais ce métier comporte d’énormes risques notamment d’insécurité en témoigne les nombreux accidents de motos à Conakry mais aussi des attaques que subissent ces jeunes au quotidien.
Mamoudou Boulléré Diallo
Tél : +224 620 48 07 07
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