Leguideinfo.net : Le climat social se tend dans la zone minière de Sangarédi. L’association communautaire Kobi Parawi, qui représente 33 villages, relevant des districts de : districts de Thiankounaye, Souka, Wossou et Boulléré est en pleine contestation. La mobilisation, initialement pacifique, a dégénéré en affrontement avec les forces de l’ordre, faisant plusieurs blessés.

La genèse de ce mouvement de protestation trouve ses racines dans un profond sentiment de frustration et des accusations de favoritisme et de corruption.
Accusations de corruption et de favoritisme
Selon des sources proches du dossier, les tensions ont été exacerbées par des allégations de pratiques douteuses lors des recrutements. Un responsable de la CBG, en charge de la gestion des camions, est notamment accusé d’avoir favorisé l’embauche de la sœur de sa femme à un poste d’agent HSE au sein de la société Vertex, au détriment d’autres candidats locaux.
Des cas de corruption sont également signalés. Des responsables de la société Vertex auraient vendu des postes. L’échec d’un candidat aurait fait éclater le scandale. « C’est le cas d’un jeune de Parawol Malaci qui aurait payé la somme d’un million cinq cent mille de francs guinéens (GNF) à un agent de Vertex. N’ayant pas été recruté, le candidat a réclamé son argent. De peur que la CBG ne soit informée, le Directeur des Ressources humaines de vertex aurait remboursé les 1 500 000 FG lui-même en lieu et place de son agent fautif », affirme une source anonyme.
Dégénérescence et répression
Depuis plusieurs jours, les habitants ont bloqué les activités minières pour dénoncer le non-respect des accords de recrutement. Deux entreprises, la Compagnie de Lumière de Guinée et Vertex, sont accusées de ne pas tenir leurs engagements. Le fait que la société Dari Holding International ait, elle, respecté ses engagements a renforcé le sentiment d’injustice.

Malgré une première médiation des autorités locales le 25 août dernier, la situation a pris une tournure dramatique précisément le 26 août. D’après les témoignages, des affrontements ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre, qui auraient utilisé des gaz lacrymogènes, « y compris contre des femmes ». Les victimes ont été transportées d’urgence au dispensaire de la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG) à Sangarédi.

Un avenir incertain et des questions en suspens
La répression a conduit à l’arrestation de deux figures locales, Amadou Mané de Parawi et Alhassane Bah de M’bourorè. La saisie de plusieurs motos a également été signalée. En attendant, les activités de la société Vertex restent totalement paralysées.


Ces événements interpellent indirectement la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG), réputée pour son respect des normes internationales et détentrice des certificats ASI et SFI.
Notre rédaction a tenté de la contacter pour obtenir des éclaircissements sur le rôle de ses cadres et sur l’impact de ces incidents sur sa réputation. Pour l’heure, nous n’avons reçu aucun commentaire. La responsable des relations communautaires nous a renvoyés vers le coordinateur de communication, qui a promis de revenir vers nous, sans succès depuis au moins trois jours.
La rédaction de Leguideinfo.net reste ouverte à un entretien avec les responsables de la CBG afin d’obtenir leur version des faits. L’affaire est à suivre de près.
Depuis Sangarédi, Lamine Banty, correspondant régional pour leguideinfo.net
Tel : +224 629 86 85 06
https://shorturl.fm/M5IGv
https://shorturl.fm/EGT8s
https://shorturl.fm/AF8k3
https://shorturl.fm/YAkeU
https://shorturl.fm/AF8k3
https://shorturl.fm/mh1ve
https://shorturl.fm/S2UU6
https://shorturl.fm/ywwB1