Leguideinfo.net : Le cœur lourd, notre rédaction rend un dernier hommage à Jeannette Mansaré, journaliste, enseignante et amie de l’administrateur général de votre site internet. Elle qui repose désormais dans la cour de son domicile de Yattayah, dans la commune de Sonfonia. Née le 26 mars 1994 à Macenta, cette jeune mère de famille a été arrachée à l’affection des siens le vendredi 17 octobre 2025 à Wanindara, alors qu’elle se rendait à Sangoyah pour participer à la cérémonie religieuse du mariage d’un membre de sa belle-famille.
L’onde de choc après la perte d’une si belle « âme »
Chère Jeannette, ton assassinat lâche a provoqué une onde de choc, une immense tristesse dans le pays. Mais les conditions dans lesquelles tu as perdu ont surtout choqué plus d’un. Les témoignages te concernant concordent : Jeannette Mansaré est une personne aimable.
Ta vie était caractérisée par l’humilité, la disponibilité, la tolérance, mais surtout la joie de vivre. Jeannette, tu étais si humble, mais tu as quand même fait couler encre et salive sur la toile. Notre amie, Aïssatou Traoré l’a si bien martelée : « Ils ont arraché la meilleure d’entre nous. » Un proverbe peul : « La bonne sauce ne dure pas sur le riz ». Ton départ, certes prématuré, Jeanono, a confirmé ta bonté.
Un adieu marqué par l’émotion
Ce jour de deuil, Jeanono, nous ne pouvions pas tout raconter, mais sache que nous étions tous là pour t’accompagner à ta dernière demeure.
Binta Diallo (Dame du Peuple), Mamoudou Diallo (Claude ou l’homme du peuple), Binta Barry (Bibine), Aïssatou Biaye (madame Max…), Fanta Fofana (Fof), Ramatoulaye Diallo (madame Pavoshko), Yacine (Faci*n), Diakité (Adébayor), Mariama Diallo, Ada (Sanaba), Aïssatou Traoré(Jaguar)…et toute la promotion pour te rendre un ultime hommage. Hakim, Ramata…, même à l’autre bout du monde, peuvent en témoigner.
Nous nous sommes revus pour un dernier tour de table, sans pouvoir passer à nos moments de folie que tu connaissais si bien. Circonstance oblige, c’était un moment de tristesse. On ne pouvait se donner en spectacle sans ta présence. Fanta Fofana a porté notre parole à l’église parce qu’il y avait beaucoup à dire sur toi, mais tout ne pouvait se dire. Il est difficile de te conjuguer au passé, mais elle a su trouver les mots justes pour parler de toi et de la peine qui nous frappe. Nos prières t’accompagnent.
L’ultime hommage
De l’hôpital Ignace Deen pour la levée du corps, à ton domicile, en passant par l’église de Coléyah pour la prière funèbre, la foule était compacte, l’émotion, palpable. Les organisateurs du protocole ont été obligés de filtrer les entrées.
Jeannette, une dérogation a finalement permis à tes amis, désireux de te rendre un dernier hommage, de se recueillir, à l’église comme à ton domicile, sur ta dépouille, de te témoigner leur affection. Courage et foi pour les tiens Jeannette, tes quatre enfants étaient là, innocents. Habitués à t’accompagner aux cérémonies, ils jouaient, ne comprenant pas le poids de la douleur. Qu’ils trouvent la paix dans leur innocence.
Jeannette, ton mari, M. Samuel Koumasandouno, traverse l’une des périodes les plus douloureuses du reste de sa vie. Mais tu connais sa force. Il saura surmonter cette épreuve et prendre soin de vos enfants. Il a réussi à conquérir le cœur de toute une promotion de journalistes, et bien que cette reconnaissance ne soit pas comparable à votre amour, sache qu’il est unique en son genre.
Aujourd’hui, il est dans le choc : « Ils ont tué ma femme… », répète-t-il sans cesse. Mais donne-lui du temps, il y arrivera. Ton père est fier de toi : « Jamais personne ne s’est plaint contre elle chez moi », a-t-il confié à Refletguinee. Il prie pour toi. Ta mère, le regard dans le vide, pleure la disparition de son « bébé ». Ton bref passage à la RTG en tant que stagiaire, a été un tournant majeur mais tu voulais aussi continuer, j’en sais quelque chose.
Pardonne-nous de n’avoir pas pu te protéger. Repose en paix, chère amie !
Ton cher ami, Mamoudou Boulléré Diallo !
