Leguideinfo.net : il ya une semaine le ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation était l’invité de la 34ème édition de la dictée PGL à Conakry. À cette occasion, Jean Paul Cedy s’est exprimé sur la situation salariale des enseignants, les défis d’ordres infrastructurels et la vision d’une Guinée développée. Il déclare que les lamentations des enseignants et ou les campagnes qui font croire que ces derniers sont misérables sont totalement ‘’faux’’. Il affirme aussi qu’il y a suffisamment des classes à l’intérieur du pays notamment au sud de la Guinée que des salles de classes sont vides pas d’élèves. Pour que la Guinée soit refondée, il faut des valeurs « et c’est ce qui manquent de plus en plus », regrette-t-il.
Enseignants misérables ?
« Croyez-moi, on vulgarise l’idée de l’enseignant misérable, ce n’est pas vrai. L’enseignant guinéen aujourd’hui est le mieux payé de la fonction publique. L’enseignant guinéen aujourd’hui qui travaille en milieu rural, touche deux fois le salaire d’un Directeur National qui est à Conakry ici, il faut le savoir. Ceux qui veulent de meilleurs revenus, qui veulent être plus autonomes à leur travail, allez à l’intérieur du pays si vous êtes de la fonction publique. Acceptez d’y être, vous aurez deux fois, trois fois par fois le salaire d’un Directeur National qui est à Conakry au ministère de l’éducation et c’est une réalité », informe le ministre Jean Paul Cedy.
S’agissant des plaintes relatives aux problèmes d’infrastructures scolaires, il s’inscrit en faux. Il évoque le refus des enseignants d’aller travailler en campagne. Pour M. Cedy, des écoles en manque d’enseignants sont répertoriées et que des classes vides sont disponibles au détriment des enfants à l’âge d’être scolarisés chôment.
Problème d’infrastructures
« Je viens de faire pratiquement tout le sud de la Guinée. Je peux vous dire, on parle de difficultés d’infrastructures scolaires, je peux vous dire qu’il y a beaucoup de classes vides à l’intérieur, vides pas d’élèves, parce que tout le monde fuit nos campagnes aujourd’hui pour rejoindre la ville. La pléthore c’est en ville, mais en campagne, il y a suffisamment de place pour les enfants. Ceux qui veulent en tant qu’enseignants aider les Guinéens, qu’ils acceptent d’aller à l’intérieur du pays. Vous pouvez faire d’excellent travail dans les écoles, vous n’avez pas la pléthore », incite le ministre Jean Paul Cedy, qui parle des réalités du terrain après son retour d’immersion gouvernementale au sud de la Guinée.
Refondation
Le ministre salut la démarche de l’Association des Écoles Privées de Guinée, qui organise la compétition ‘’Dictée PGL’’. Il pense que c’est à ce prix que le pays trouvera le salut. Il demande alors à chacun de s’impliquer à son niveau pour obtenir un résultat collectif.
« Il faut que nous nous investissions au niveau où nous sommes. En famille pour les parents, à l’école pour les enseignants et à la cité pour nous tous. Et c’est à ce prix que nous allons refonder cette Guinée. Une Guinée ne peut pas se refaire sans les valeurs et ce qui nous manque de plus en plus ce sont les valeurs. Et les valeurs on les inculte au primaire », prévient le chef du département MEPU-A.
Pour lui, rien n’est encore tard, pour une population travailleuse. Avec une bonne vision politique, l’espoir est permis. Il donne notamment des exemples comme celui de la Chine.
« La vie d’une nation, est indéfinie. On s’est trompé 30 ans mais c’est rien du tout. On peut refonder en 10 ans. La Chine s’est refaite en 40 ans, aujourd’hui elle est la première puissance mondiale, même si on ne veut pas trop le dire. On peut le faire en 20 ans pour la population que nous avons pour le potentiel que l’on a, on peut être fier d’être guinéen pour réussir au mieux ce que nous faisons », ambitionne Jean Paul Cedy.
Propos recueillis par Mamoudou Boulléré Diallo
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