Leguideinfo.net : À Kankan, l’espoir d’une amélioration durable de la desserte en électricité s’amenuise à mesure que l’échéance du 28 août 2025 approche. C’est la date butoir promise pour l’arrivée effective du courant électrique à travers le projet central solaire régional. Un projet porté par le gouvernement guinéen. Sur le terrain, rien ne semble indiquer une avancée concrète des travaux. À l’époque, l’ancien régime à travers son premier ministre avait trouvé une excuse « le chinois est mort », disait le PM Ibrahima Kassory Fofana.
Ce projet, tant attendu par les habitants de Kankan, devait permettre de relier la ville au réseau électrique sous-régional, mettant ainsi fin aux délestages chroniques et à l’irrégularité de l’approvisionnement en énergie. Depuis plusieurs mois, les autorités avaient rassuré les populations sur le respect du délai d’exécution des travaux, mais après 11 mois d’attente, rien n’est fait, « aucune installation, ni technique, ni mobilisation visible ne viennent confirmer ces promesses », s’agace un citoyen.
Cette situation suscite inquiétude et frustration au sein de la population, qui se sent une fois de plus laissée pour compte. Pourtant, lors du lancement, l’émotion était palpable. Le responsable de l’entreprise, M. Lonceny Dioubaté, se montrait très confiant et sûr de lui en affirmant que : « Le Chinois ne mourra pas cette fois-ci ! », rappelant ainsi la boutade du régime d’Alpha Condé.
Cependant, l’interconnexion était perçue comme une solution durable aux difficultés énergétiques de la région, mais son retard risque d’alimenter davantage le sentiment d’abandon dans la région de Kankan. l’agacement des citoyens est grand.
« Moi, j’ai une mauvaise impression par rapport à ce projet. On était heureux au départ. Toute la Haute Guinée espérait sortir de l’obscurité, mais là, ça fait presqu’un an jour pour jour, et il n’y a absolument rien. Ça décourage. Nous lançons un appel solennel au président de la République. Sous Alpha Condé, on disait que ‘’le Chinois est mort’’, ce qui expliquait l’échec du projet à l’époque. Mais aujourd’hui, nous pensons que Lonceny Dioubaté n’est pas mort. Alors qu’il agisse ! », lance Amara Kaba, habitant de Karifamoriah, comme pour dire que ‘’la parole mange l’homme’’.
Il reste à voir si, dans les prochaines semaines, des actions concrètes seront visibles sur le terrain.
Affaire à suivre…
Depuis Kankan, Fanta La Diva Kourouma pour leguideinfo.net
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