Leguide.info: en marge de la 216 ème session du conseil exécutif de l’UNESCO, la ministre guinéenne de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation prononce un discours à l’allure d’un plaidoyer. Voici un extrait de son discours.

  DISCOURS DE SON EXCELLENCE DRE DIAKA SIDIBE Madame la Présidente du Conseil Exécutif Monsieur le Président de la Conférence Générale Madame la Directrice Générale Excellences, Mesdames, et Messieurs les Ambassadeurs et Chers Collègues, Vous me permettrez à l’entame de mon discours, de vous transmettre Madame la Directrice Générale, Mr le Président de la Conférence Générale, le message de paix, de concorde, de gratitude et le salut fraternel et amical du Peuple de Guinée, de son Gouvernement et tout particulièrement de Son Excellence le Colonel Mamadi DOUMBOUYA, Président du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), Président de la Transition, Chef de l’Etat.

Il m’est aussi agréable, au nom de la délégation de la République de Guinée, de féliciter chaleureusement Mme Tamara Rastovac Siamashvili pour ses efforts et son engagement à promouvoir les valeurs de l’UNESCO à travers la priorité Afrique et l’égalité des genres. Je suis d’ores et déjà convaincue que ses immenses qualités professionnelles et sa riche expérience lui permettront de conduire avec efficacité les travaux de la présente session. C’est le lieu pour moi de renouveler les sincères reconnaissances à la Communauté internationale et l’UNESCO en particulier dont les divers appuis ont permis à mon pays, la Guinée, d’obtenir des résultats importants en matière d’éducation.

Pour ces raisons, nous tenons, notamment à remercier le Bureau international de l’éducation (BIE) qui a en cours deux 2 projets à savoir : la révision des programmes scolaires et le renforcement des capacités des cadres de l’institut national de recherche et d’action pédagogique qui sont chargés de la transformation de l’Éducation de base en Guinée conformément aux recommandations du Sommet de New-York de septembre auquel j’ai participé avec mon collègue de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation.

Nous travaillons avec les partenaires techniques et financiers pour le renforcement de la coopération scientifique entre nos différentes institutions et je voudrais ici, saluer les autorités françaises pour toute l’assistance et l’accompagnement dans la mise en œuvre du Programme décennal de l’Education (PRODEG), qui fait partie des priorités de notre gouvernement. La vision du Gouvernement Guinéen, est d’impulser une société où hommes et femmes s’épanouissent par le biais d’une politique nationale d’éducation et de formation de qualité et pertinente conformément à l’ODD 4 ; Ceci favorisant la préparation d’un capital humain compétent engagé au service de développement du continent.

Parmi les nombreuses réformes dans notre système éducatif, figurent les priorités suivantes : –       rehausser la part du budget national allouée au système éducatif de 12% en 2022 à 16% en 2025, puis à 20% à l’horizon 2030 ; –       améliorer la gestion des ressources nationales en mettant l’accent sur la reddition de comptes publics ; –       accroitre les efforts en faveur de la dématérialisation du système d’enseignement en Guinée (comme les Espaces Numériques de Travail – ENT) afin de favoriser la continuité pédagogique en cas de crise similaire au COVID-19 ; –       réviser les curricula à tous les niveaux du système afin de les adapter aux besoins de l’économie nationale ; –       améliorer les conditions de vie des enseignants et de favoriser le recrutement des sortants des ENI et de l’ISSEG ; –       favoriser l’insertion rapide et la prise en charge effective des enseignants juste après leur recrutement ; Mesdames et Messieurs, Nous tenons à saluer les efforts inlassables du secrétariat pour avoir alloué un budget concernant les programmes phares de l’UNESCO.

Pour traduire en acte la Priorité Afrique, j’invite l’organisation à apporter un appui technique, financier conséquent à la stratégie opérationnelle de la priorité Afrique. Je lance ce même appel aux États membres et aux partenaires pour renforcer leur soutien pour le suivi et la mise en œuvre par une participation tant financière que technique.

Notre combat pour l’élimination de la discrimination raciale dans le monde et sur le continent africain en particulier est une constante. Tout cela appelle à une relance dynamique de la feuille de route sur les propositions contenues dans le document 216 EX/5.II.C, dans lequel le programme de développement durable à l’horizon 2030 est le sujet central, mettant particulièrement l’accent sur la nouvelle génération d’équipes pays et la création d’un bureau des nations-unies pour la jeunesse.   

Dans le cadre de l’application de la décision 215 EX/5.I.B  qui traite de « la route des personnes mises en esclavage: résistance liberté et héritage », la Guinée appelle à ce que cette 216ème  session, définisse un cadre de concertation, de coordination et d’action avec l’Union Africaine pour une meilleure application du programme.

Mesdames et Messieurs, En attendant des lendemains meilleurs, l’Afrique est pour le moment confrontée à des problèmes socio-économiques majeurs qu’il convient de prendre en compte et de résoudre par les africains d’abord, à contrario, la jeunesse africaine constitue une énorme potentialité dont la créativité et l’ingéniosité méritent d’être davantage exploitées pour le développement de notre continent.

A ce titre, il est souhaitable que l’apport de l’UNESCO, en plus de nos propres efforts, soient particulièrement requis pour renforcer la qualité du système éducatif dans sa globalité et doter la Guinée de jeunes compétents incarnant des valeurs universelles. C’est dans cette dynamique, que le Gouvernement guinéen dans sa politique de refondation de l’État et de rectification institutionnelle a engagé des réformes majeures dans tous les domaines d’activités de l’UNESCO à savoir : l’Éducation, la Science, la culture, l’information et la communication.

En matière de Culture des avancées ont été faites, nous pouvons entre autres citer : –        l’élaboration et l’adoption d’un nouveau document de politique de cultures nationales ; –         la création  d’un fonds de développement des Arts et de la culture (FODAC); –        l’adoption de la loi portant protection des œuvres littéraires et artistiques en république de Guinée. Mon pays souhaite un appui de l’UNESCO pour l’inventaire du patrimoine culturel matériel et immatériel afin de la protéger et aussi dans la numérisation des archives audio-visuelles.

La Guinée se réjouit aussi de la mise en œuvre du projet d’Autonomisation des Jeunes en Afrique et la lutte contre l’immigration à travers les médias et la communication dans le cadre des Objectifs de Développement Durable. Nous souhaiterons l’intervention de l’UNESCO dans le renforcement des capacités des journalistes des radios publiques et privées.

Dans le domaine de l’environnement, force est de constater que des efforts sont fournis en vue du retrait des Monts Nimba de la liste  du patrimoine en péril à travers le renforcement des capacités des gestionnaires. Tout ceci a été rendu possible grâce à l’unité Afrique du centre du patrimoine mondial et de l’union internationale pour la Conservation de la Nature.  

Mesdames et Messieurs, Avant de terminer, je remercie l’UNESCO pour l’accroissement de son financement alloué au secteur de l’Éducation en Afrique. Cela indique clairement que l’action de l’UNESCO, en Afrique, va s’amplifier et se consolider, à travers des programmes et projets novateurs, porteurs de croissance soutenue, afin de contribuer à faire reculer les frontières de l’analphabétisme, de la discrimination raciale, de la haine raciale et des crimes dérivés. Je souhaite plein succès aux travaux de la 216ème Session du Conseil Exécutif de l’UNESCO. Vive la Coopération, la Paix et la Solidarité entre les Peuples  

Je vous remercie  

Paris, le 15 mai 2023.

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𝐋𝐞 𝐒𝐞𝐫𝐯𝐢𝐜𝐞 𝐂𝐨𝐦𝐦𝐮𝐧𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐭 𝐑𝐞𝐥𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐏𝐮𝐛𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬/𝐌𝐄𝐒𝐑𝐒𝐈